Vienne, quelques noms célèbres me traversent l’esprit, et en pensées s’élèvent opéras, bâtiments historiques, emprunts d'une certaine grandeur pesante. A part cela, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, au contraire de Berlin où j’ai pleinement retrouvé l’esprit que j’avais imaginé. En fait, n’arrivant pas à défaire Vienne de son passé historique, de cette grandeur austro-hongroise du XIXe siècle, il me semblait que la ville devait être une sorte de grand musée en plein air.

Arrivées à la gare, c’est directement dans un Kafehaus typique de nous allons. Cela me rappelle soudain que Vienne est également, et encore aujourd’hui, à l’avant-garde de la création littéraire –entre autres - et que souvent, c’est dans ces endroits conviviaux et raffinés que se retrouvent les artistes. Une ambiance se superposant à l’autre, je me laisse guider par mes impressions.

Première sortie au Nashmarkt et au marché aux puces, d’où l’on peut déjà apercevoir les splendides façades de Majolikahaus façon Jugendstil de l’architecte viennois Otto Wagner, que l'on retrouve par la suite plusieurs fois dans la ville.

Puis, Sabrina, une amie de Genève chez qui nous avons logés, nous fait découvrir à pied les grands monuments, la Karlskirche, la Secession – sous une coupole dorée se réunissaient les artistes partisans de l’Art nouveau, le Jugendstil-. De nombreux bâtiments témoignent de l’influence de ce nouveau style un peu partout dans la ville, comme cette ancienne station de métro de la Karlsplatz.

Arrivés au centre-ville, un mélange entre modernité et façades à moulures et dorures, avec probablement le plus beau H&M du monde, installé dans un appartement à plafonds hauts, lustres, ascenseur à l’ancienne… Pas fan de shopping, j'ai pourtant été faire un tour pour admirer les lieux!

L’architecture de la ville est quelque chose de particulièrement remarquable, ainsi, je ne peux pas passer sur la fameuse Hunderwasserhaus, habitée, et qui s’illustre par son originalité.

Bien sûr, il y a aussi le château de Sissi que l’on se doit de mentionner (Schönbrunn), et les deux Belvédères, dont les jardins rivalisent de raffinements.

Pour finir, quelques photos du Prater, un énorme parc où se tenait une fête foraine.

Ainsi, Vienne m’a charmée par le raffinement de son architecture ; partout, des façades à admirer, un mélange de style intéressant. Un nombre saisissant de musées, d’expositions, d’opéras, de petits cafés... La culture y a la part belle, ce qui rapproche Vienne de Munich. Cependant, le côté figé que j’avais imaginé n’a absolument pas lieu d’être, Vienne étant une ville vivante, agréable, dans une certaine mesure étudiante. Un intermédiaire en Berlin l’anticonformiste et la bourgeoise Munich.

J’aime !

Et un grand merci à Sabrina pour nous avoir si bien accueillies dans son bel appartement !

Le printemps vient, et va, s'en va... reviens!

Parallèles...

Correspondances... (à Singapour/ à Munich)

Les achats vintage du marché au puces de Berlin...

Coming next: Vienne!

Berlin. Du „ich bin ein Berliner“ de Kennedy aux images-types de la chute du mur le 9 novembre 89, en passant par Good Bye Lenin et La Vie des Autres, Berlin est une ville aux multiples facettes que l’on s’imagine encore à travers les photos délavées des années 1970. Et en 2010, ça ressemble à quoi? L’esprit y est-il encore, celui d’une histoire torturée et des multiples révolutions politiques et culturelles? Ou, comme dirait ma grand-mère, „après avoir subi les nazis et les communistes, la ville ne peut pas être belle“?

En exclusivité, deux weekends end de suite, j’ai été découvrir la capitale allemande: entre les „must-see“ et les particularité „underground“, des moments insolites que j’ai tenté tant bien que mal d’immortaliser.

Un petit rappel historique sur l’histoire de la séparation: de 1961 à 1989, Berlin est coupée en deux par un mur de 3.6 mètres de haut, symbole clair d’une guerre froide qui s’enlise et franchi, pas à pas, les limites du bon sens. Véritable tragédie humaine, le „Mur de la honte“ tel que qualifié par Berlin-Ouest („mur antifasciste“ selon la propagande de Berlin-Est), empêche la libre circulation des hommes durant presque trente ans. Sa chute le 9 novembre 1989, due à l’affaiblissement de l’Union Soviétique durant cette période, reste gravée dans les mémoires collectives, et inspire de multiples films et ouvrages. Aujourd’hui, le mur de Berlin laisse quelques cicatrices dans l’organisation urbaine, rappelant l’histoire sans toutefois s’imposer aux passants.

Les incontournables

Le Reichstag, l’une des deux assemblées du Parlement allemand, et également le nom du bâtiment qui l’abrite. Il est incendié en 1933 par Hitler, qui accuse les communistes et les décrète hors-la-loi, ce qui lui permet d’établir un régime d’exception et arriver au pouvoir. D’un style néo renaissance, le Reichstag est cependant surplombé depuis 1999 par un dôme de verre depuis lequel on voit toute la ville. Sur le frontispice, l’inscription „Dem deutschen Volke“, „au peuple allemand“.

La Potsdamer Platz, La porte de Brandenburg : La Potsdamer Platz, aujourd’hui centre du business abritant l’immense bâtiment de Sony, était coupée en deux durant la séparation. Elle se situait à l’Ouest de Berlin. Quelques pas plus loin, la porte de Brandenburg, historique point de séparation en Berlin-Ouest et Berlin-Est, est aujourd’hui peuplée de touristes et d’attractions touristiques.

Gendenkstätte Berliner Mauer, Le mémorial pour le mur de Berlin, avec un musée et des explications en photo. Cepandant, ce n’est pas là où le mur est le plus intéressant à voir (cf. plus bas : East-Side Gallery), bien que l’on puisse appréhender avec clarté l’intensité de la séparation depuis la vue panoramique qu’offre le musée.

Check-Point Charlie : très connu point de passage… au milieu de l’actuelle Friedrichstraße, en plein centre-ville. Une petite cabane au milieu de la route !

Alexanderplatz : Ancienne grande place de Berlin-est. L’influence communiste est, comment dire, TRES présente !

Fernsehturm, la tour de la télé, qui fait partie du paysage berlinois...

Les particularités

Ampelmann, Le petit homme vert typique de Berlin...

Denkmal für die ermordeten Juden Europas, le mémorial pour les Juifs d'Europe tués pendant la guerre

East-Side Gallery

Après la chute du mur, la partie immaculée du mur côté est a été prise d'assaut par de multiples artistes, "gallerie" qui s'étale sur plus d'un kilomètre de long. Rénovée il y a peu, car les touristes en prenaient des bouts...

La fête du 1^e mai à Kreuzberg,

le quartier un peu alternatif de Berlin, et très politisé. Pour le premier mai, une grande manifestation, avec concerts, grillades, avant un grand défilé politique.

L’architecture

Le Kurfürstendam "Ku'damm"

Les "Champs-Elysées" de Berlin

Les insolites

 Vu par-ci, par là…

Sous les pavés... la plage?

Petit truc photo: les raybans, d’excellentes lentilles polarisantes.

Pour plus de photos, j’ai exceptionnellement ouvert la visibilité à tous de mon album sur Facebook. Par ici!

En définitive, moi, Berlin... j'aime.

Merci à Margaux pour deux de ses photos (Checkpoint Charlie en noir et blanc, Brandenburger Tor avant/après!)

Mi-avril, il est temps de reprendre les cours à Munich, et c'est donc pleins de nos voyages que nous revenons à notre ville d'adoption. Quel changement! mi-février, c'est sous les flocons et les quinze centimètres de neige que j'ai quitté Munich, pour la retrouver en fleurs, avec une température moyenne de 17 degrés ensoleillés! Redécouverte de la ville en ballerines et jupe, sans collants, sans écharpe... enfin!
Ce semestre, j'ai très peu de cours, comme à peu près tous les étudiants Erasmus. Ceci est majoritairement dû au fait que j'ai pratiquement tout validé l'an dernier afin de pouvoir me concentrer sur la langue, et que les cours à Munich valent généralement plus de crédits ECTS que ceux de Genève... ce qui me permet de valider plusieurs cours de Genève avec un cours de Munich.
C'est donc six indécentes heures de cours par semaine qui m'occuperont jusqu'à fin juillet - ou justement qui ne m'occuperont pas tellement! Cependant, la rédaction du projet de recherche de fin de Bachelor occupe bien le temps libre. Et puis, les beaux jours revenant, c'est la découverte de la région qui s'impose! A venir dans un prochain article: Berlin! destination pour laquelle je pars jeudi. Puis c'est Vienne, Bratislava, et Prague qui se profilent à l'horizon estival...!

Trois cours ce semestre donc:
- Vergleichende Politikwissenschaft: Politische Kulturen im Vergleich: Un séminaire sur la politique comparée, les méthodes, les cultures politiques des divers pays... Le 21 juin, c'est un exposé sur la culture politique en Russie que je vais devoir faire.

-  Europäische Integration: Der Einfluss politischer Kultur auf den europäischen Integrationsprozess: Un séminaire qui traite de l'influence des cultures politiques sur l'intégration européenne. Dans la continuité du précédent, il interroge les méthodes de la science politique, les théories de l'intégration, et la culture politique des pays, dans leur implication en Europe. Un exposé également le 21 juin sur la France cette fois!

-  Der zweite Weltkrieg in globaler Perspektive: Un cours magistral en amphithéâtre cette fois, sur les aspects internationaux de la deuxième guerre mondiale. N'ayant pas encore assisté à ce cours, je ne suis pas en mesure d'en dire grand chose pour le moment. Mais il ne devrait pas y avoir de surprises majeures...!

Voilà, sinon j'ai reçu mes notes du semestre passé, alles in Ordnung!

La skyline de Singapour, vue de l'Esplanade

A l'occasion de ces longues vacances, un retour à Singapour, vers ma famille, pays qui a été mon chez-moi durant sept ans. Alors évidemment, la charge affective est grande, et c'est toujours en ayant l'impression de "rentrer" en effet, que je m'y rends. Cependant, la ville est tout le temps en évolution, les immeubles poussent comme des champignons, souvent dans des architectures très novatrices qui font le prestige de l'île. Ainsi, si certaines choses ne changent pas, d'autres se métamorphosent si vite que j'en suis désorientée et me perds - surtout dans les énormissimes "shopping mall"- .

Indépendante de la Malaisie depuis 1965, la République de Singapour connaît dès lors une expansion mirobolante, sortant en moins de 40 ans des marécages la composant et se issant au niveau des plus grandes économies du monde. L'influence occidentale, notamment américaine, y est omniprésente. Ainsi, habiter Singapour, ce n'est pas vraiment vivre en Asie, mais plutôt dans la "suisse de l'Asie", comme la ville-pays aime à être définie. On peut y noter une paix sociale remarquable, à l'heure ou d'infinis conflits ethniques et religieux minent les relations internationales. En effet, musulmans, chrétiens, juifs, taoistes se cotoîent sans frictions, et on trouve très bien une église à côté d'une mosquée. Plusieurs religions, mais également plusieurs langues et "races" (d'après l'appellation officielle). Tous singapouriens, mais originaires de Chine, de Malaisie, d'Inde. C'est donc aussi quatre langues nationales (anglais, chinois mandarin, malais, tamoul) qui pourraient séparer la population. Mais la cohabitation - du moins visible- se fait sans heurts, même si dans les mentalités, il existe clairement une hiérarchie. Mais ça, on n'en parle pas, car c'est interdit. Par décret de loi, en effet, il est interdit de tenir des discours haineux (cf. loi sur l'harmonie religieuse), dans ce que beaucoup considèrent une dictature. A Singapour, on préfère le terme de "démocratie autoritaire". Et il est vrai qu'au niveau étatique, c'est une répartition rigoureuse en ce qui concerne les quotas ethniques, bien plus que dans certains pays d'Europe.
C'est un pays où il fait bon vivre, et pas seulement pour l'expatrié occidental. Ici, pas de mendicité, pas de chômage, et chacun est propriétaire de son logement, aussi modeste soit. En contrepartie, il est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à de grands débats politiques dans les journaux ou sur la place publique (les manifestations sont elles aussi interdites). L'aisance matérielle, une certaine forme d'opium du peuple? On peut le penser... autre culture, autre moeurs, sans jugement. La suite en photos!

Du vert...

Chinatown vs Central Business District (ci-dessous)

...Au verre (Central Business district/ Orchard Road)


Architecture de l'Esplanade (salle de concert ultra moderne- cette fois pour Chopin et Dvorak; salles de théâtre - il m'a été donné de voir il y a quelques années les Trois soeurs de Tchékov en Japonais!)

Coucher de soleil... vu depuis la maison. Le crépuscule est très particulier à Singapour, il ne dure que quelques minutes... le soleil, toute l'année se lève à 7heures et se couche à 7heures... invariablement.
Pour le plaisir des yeux.

Un court voyage à Paris fin février à l'occasion de l'anniversaire d'une amie... ambiance ensoleillée, la fin d'hiver se fait proche et on sent déja comme un air de printemps dans les rues de Paname.
Les journées se partagèrent entre flâneries dans le quartier de Saint Germain, le jardin du Luxembourg et quelques fêtes parisiennes... la bonne surprise ayant été la découverte d'un Musée de la Vie Romantique - qui consacrait deux jours après mon départ une exposition à Chopin-. Ce tout petit musée, logé dans un ancien hôtel particulier, expose, entre autres, les oeuvres du peintre romantique Ary Scheffer, à qui la demeure appartenait. Mais c'était également le lieu de villégiature de Georges Sand et toute une partie de l'exposition se voit ainsi consacrée à sa biographie, exposant objets lui ayant appartenu et notes manuscrites. L'entrée est gratuite, donc parisiens, faites-vous plaisir !

Deux mois de vacances entre les deux semestres, voici le système universitaire allemand comme je ne l'aurais pas imaginé. C'est l'occasion d'un retour aux sources, et de divers voyages pour rendre visite aux amis, familles, amoureux (-ses) et j'en passe.

La première escale de quelques semaines fût Genève, ma ville natale, abandonnée sept ans durant à l'occasion d'une expatriation à Singapour. C'est également devenu ma ville universitaire, puisque j'y ai séjourné les deux premières années de mon bachelor. Ce choix fut dicté par la situation de la ville pour mon cadre d'études (les relations internationales), et les souvenirs d'été ensoleillés sur le bord d'un lac fluide et bleu profond, dans cette insouciance que le temps estival pose comme un voile sur nos têtes préoccupées. Quelle ne fût ma surprise, lorsque l'hiver arrivant, j'ai vu Genève se transformer en un long songe nuageux et morne, venteux et glacial, ou rien ne luit sinon les pavés glissants de pluie! L'hiver genevois m'a chassé de la ville, m'envoyant chercher un ailleurs plus lumineux. Mais à l'occasion de retours furtifs, où le soleil m'accueuille et nous laisse une trève, je ne peux m'empêcher d'être émue devant tant de beauté simple, et de me sentir, un peu, chez moi.

vue depuis mon balcon. Une illustration de ce couvercle nuageux, heureusement perçé par un rayon de soleil...

En fait, dimanche surculturel puisque pas un musée, mais deux musées furent visités! On passe de l'art moyen-âgeux à l'art moderne... Otto Dix, Picasso, des cubistes, des surréalistes, des sculpteurs... parfois design, parfois technologique, des fois totalement "l'art pour l'art"... La suite en photo.

(le docte monsieur expliquant quelque chose à sa femme m'a mis la main dans le champ... mais finalement, j'aime assez)

et finalement un petit dyptique de la vue hivernale...

Dimanche culturel, avec la visite de l'Alte Pinakothek. Encore un très joli musée, avec un effort de présenter non seulement les oeuvres, mais les oeuvres en rapport avec l'architecture du bâtiment; c'est pour ça que j'aime bien prendre des photos dans les musées, il n'y a pratiquement rien à composer, tout est dans un équilibre quasi cosmique j'ai envie de dire. Reposant.
L' alte Pinakothek (la "vieille" pinacothèque), regroupe les peintures allant du Moyen-âge au début de la Renaissance. Avec la Neue Pinakothek ("nouvelle"... Renaissance-19e siècle, présentée dans un article précédent) et la Pinakothek der Moderne (pinacothèque moderne; fin 19e- 20e-21e), elle est le premier volet d'un "tryptique" qui retrace l'histoire de l'art, du Moyen âge à nos jours. Avec joie: Rubens, Rembrandt, les maîtres hollandais, mais aussi français, et la renaissance italienne. Résumé pictural.

(ne pas me demander ce qu'est cette chose sur la vitre! Il y en avait un peu partout sur les autres, mais visiblement ce n'était pas fait exprès...)

... C'était quand même une époque torturée, totalement imprégnée de la religion et surtout de la souffrance devant l'Eternel (je vous fais grâce des cent passions du Christ et autres crucifixions). Même les peintures des fêtes médiévales et les portraits sont emprunts d'une austérité glaçante. Mais beau, d'une façon particulière.

Ville en mouvement... condensé de quotidien.

Voilà, avant l'arrivée d'un vrai article explicatif et déclaratif, sur les visites monumentales et autres historicités riantes, quelques photos.
::Photo 1:: L'agenda fort propre de l'amie Margaux, qui fait par ailleurs de très belles fiches de révisions (entre autres qualités, bien sûr ;)
::Photo 2:: "Zusteigen... bitte... zurückbleiben" (version bavaroise grognée dans le micro "zustagn... zrckblahbn"; à venir prochainement une petite série sur le métro, la U-bahn munichoise.
::Photo 3:: Cafe An Der Uni (Cadu), précieux petit café de détente, restauration ou verre d'apéro (ou bière)... à toute heure.
::Photo 4::Devant l'uni, la nuit (plus exactement à 17h), exposition relativement longue, vélos et voitures laissant traîner leur sillage sur la pellicule...
::Photo 5:: Seconde occurence de la chose hystérique qui habite chez moi...Simba de son prénom. Bien que pour moi, il reste le Chat. Comme tous les chats.