Heureux qui comme Ulysse...
Deux mois de vacances entre les deux semestres, voici le système universitaire allemand comme je ne l'aurais pas imaginé. C'est l'occasion d'un retour aux sources, et de divers voyages pour rendre visite aux amis, familles, amoureux (-ses) et j'en passe.
La première escale de quelques semaines fût Genève, ma ville natale, abandonnée sept ans durant à l'occasion d'une expatriation à Singapour. C'est également devenu ma ville universitaire, puisque j'y ai séjourné les deux premières années de mon bachelor. Ce choix fut dicté par la situation de la ville pour mon cadre d'études (les relations internationales), et les souvenirs d'été ensoleillés sur le bord d'un lac fluide et bleu profond, dans cette insouciance que le temps estival pose comme un voile sur nos têtes préoccupées. Quelle ne fût ma surprise, lorsque l'hiver arrivant, j'ai vu Genève se transformer en un long songe nuageux et morne, venteux et glacial, ou rien ne luit sinon les pavés glissants de pluie! L'hiver genevois m'a chassé de la ville, m'envoyant chercher un ailleurs plus lumineux. Mais à l'occasion de retours furtifs, où le soleil m'accueuille et nous laisse une trève, je ne peux m'empêcher d'être émue devant tant de beauté simple, et de me sentir, un peu, chez moi.
vue depuis mon balcon. Une illustration de ce couvercle nuageux, heureusement perçé par un rayon de soleil...