etwas Kultur muss sein!
Après avoir présenté la fête de la bière, je me suis dit qu'il fallait me racheter sur le plan culturel.
Les spectacles ne manquent pas ici, que ce soit de l'opéra, du théâtre (classique comme contemporain), du ballet, et les prix sont très abordables (8euros pour le théâtre, 18euros pour l'Opéra national). J'ai donc eu l'occasion de voir Les Ballets russes pour cette somme, à côté de la loge des nobles (avec les rideaux et le petit salon à part) à qui ça avait probablement coûté la mort de grand-maman de Prusse.
Le spectacle en lui-même comprenait trois ballets (env.45 minutes chacun). Le premier, Shéhérazade, avec moult décors et costumes clinquants, ne m'a personnellement pas émue. On est trop captivé par cette déferlante de bruits et de couleurs pour vraiment s'attarder sur le travail des artistes; tout devient spectacle, au détriment, parfois, de l'art. Mais il faut bien entendu saluer la qualité des chorégraphies, de la mise en scène et des danseurs.
Le second, Les Biches, d'un compositeur français (Francis Poulenc) était déjà un peu plus sobre, tant au niveau de la scénographie que de la musique. Je me suis plus laissée à l'admiration de ces corps si parfaitement maîtrisés, à ces chorégraphies calquées à la demi-seconde près. Mais le dernier volet, Once Upon an Ever After, sur du Tchaïkowsky, était sans doute le meilleur de mon point de vue. Scène vide, costumes sobres (un simple justaucorps pour la plupart) juste les danseurs et la musique. Celui-là m'a particulièrement touchée, grâce notamment à la prestation exceptionnelle de la danseuse "soloïste": d'une minceur presque effrayante, elle représentait, dans cette mise en scène, l'allégorie de la vie contre la mort; si parfaitement interprétée que le spectacle en était presque dérangeant. De mon point de vue, c'est ce pour quoi il faut aller au "spectacle", non pas pour en ressortir contents d'avoir bien dépensé notre argent, mais pour que des instants s'ancrent ainsi en nous.
Bref, en un mot: un excellent rapport qualité/prix. Next one: La Dame aux Camélias (Alexandre Dumas) sur Chopin ( et l'annonce de tant d'intensité dramatique a intérêt à nous faire user notre quota mouchoirs du mois).